Les Arts Improvisés
CIRKANTRANSE
Cirkantranse
Décrite souvent comme étant traversée par deux mondes parallèles entre le visible et l’invisible, la cérémonie du Diwan reste souvent obscure. La transe, la possession,
l’extase deviennent des termes protéiformes qui masquent et obscurcissent d’un brouillard opaque une histoire qui a traversé les âges de façon discrète.
Ces rites sont des rites de guérison. Ils servent à guérir en premier lieu les souffrances humaines que l’on traverse dans son existence. La méthode est d’engager
un dialogue entre son corps et son esprit jusqu’à y trouver réconciliation et plénitude. Cirkantranse apporte un regard nouveau sur la transe. La transe n’est pas qu’un état transitoire. Elle s’appuie d’abord sur le récit.
Le spectacle contextualise, dans notre monde contemporain, une adaptation du récit ancestral. L’acrobatie et le Diwan se rejoignent dans la dimension ancestrale de leurs pratiques. Les acrobates portent le récit. Cirkantranse utilise des dispositifs numériques pour matérialiser l’invisible. Quadrillée par des capteurs, la scène se transforme en instrument de musique sur laquelle les acrobates sont également des musiciens, des peintres, des comédiens, des danseurs. Les acrobaties sont génératrices de sons et d’images, le corps devient geste instrumental et pictural. Le plateau révèle la relation entre visible et l’invisible. La cérémonie ne se raconte pas, elle se vit.
